[...] par une topographie plus complexe qui caractérise plus généralement toute cette partie est.
Au sud-est, la limite qui s’appuie tantôt sur la vallée du Dessoubre et tantôt sur les chaînons terminaux de l’ondulation transversale n’offre pas un tracé clair.
Au nord, comme nous l’avons vu, la limite est également confuse puisqu’elle s’opère par un talus très crénelé qui se raccorde au palier inférieur de Sancey. Le plateau lui-même, en dehors du vaste finage marécageux et plat de Pierrefontaine, présente une topographie animée et compartimentée par de nombreux alignements secondaires. A la faveur de cette configuration de relief, la forêt se mélange de formations végétales mixtes. Les facteurs favorisant l’enfrichement se trouvent ainsi réunis.
Comme c’est le cas pour le niveau de Sancey, la prairie domine l’occupation agricole du sol. Cette sous-unité présente également un fort potentiel visuel lié à la diversité des situations topographiques qui ménagent de nombreuses possibilités de panoramas. A cet égard, il est intéressant de constater la part importante que prennent les marais dans la composition visuelle des paysages.
Espaces urbanisés
Dans cette section à la topographie de plateau mouvementée, les villages se sont installés sur les replats à l’abri des reliefs. Ici, comme dans la sous-unité « Le plateau de Valdahon », la ferme d’élevage est la typologie dominante.
Cependant, son volume diminue dans la partie est, de même que la dimension des villages eux-mêmes. Aux Terres de Chaux, ce sont plusieurs hameaux qui ont été réunis en une seule commune, formant ainsi un village à plusieurs noyaux.
On retrouve dans cette partie du plateau des éléments de patrimoine ancien très soignés, comme à Belvoir dans la sous-unité voisine : calvaires, réservoirs d’eau, modénature de façades, murets de pierres sèches… Inscrite à l’Inventaire des monuments historiques, l’église de Terres-de-Chaux, dont les plus vieux éléments datent du XIIIe siècle, est encore aujourd’hui protégée par son toit de laves.
Certaines croix sont protégées : à Domprel et Germéfontaine, croix du XVIe, classées – à Villers-la-Combe, croix du XVIIe, inscrite.
A la périphérie des villages, les nouveaux bâtiments d’exploitation agricole, qui jusqu’à présent étaient souvent en rupture avec leur contexte, se réconcilient petit à petit avec la qualité des paysages, tout en respectant mieux les structures bâties anciennes.