[...] le plateau de Longemaison/Orchamps-Vennes fait pendant au plateau de Levier.
La topographie perd cependant de sa netteté. L’ondulation transversale se résout localement en une série de petits plissements parallèles qui isolent des combes étroites.
Le dispositif en lanières des forêts renforce cet effet de compartimentation, qui s’atténue autour d’Orchamps-Vennes et d’Arc-sous-Cicon, dont le finage est franchement ouvert.
Du nord au sud, il constitue une frange intermédiaire entre Premier et Second Plateau empruntée par la RN57 (axe Besançon-Pontarlier) et de la D461 (axe Besançon-Plateau de Morteau-Maîche-Le Russey traversant la cluse des Ages de Loray).
L’ensemble est bien limité au sud par un fort anticlinal portant le Mont Pelé (1045 m), le Crêt Monniot (1142 m) et le Mont Chaumont (1092 m), intégré à la sous-unité voisine.
Au nord-est de l’ensemble, le territoire communal de Guyans-Vennes/Plaimbois-Vennes est dominé par la Roche Barchey (987 m), séparant nettement les incisions profondes des Gorges de la Reverotte et du Dessoubre.
Des zones humides bien localisées tranchent avec le contexte karstique qui se manifeste, ici et là, par des dolines, des entonnoirs, et autres gouffres.
Au sud de la commune de Passonfontaine, la Grande Seigne et Seigne Juan sont des tourbières en site inscrit, comportant de nombreux petits étangs. Au pied du Cerneux, l’étang du Barchet, avec ses multiples petits rus, est situé non loin du village. Au milieu du bassin en prairies fermé d’Arc-sous-Cicon (8 km de long sur 6 km de large), le Grand Marais sépare le village du hameau de la Rasse.
Espaces urbanisés
Tapis dans les renfoncements du relief vallonné, les villages sont constitués de regroupements de grosses fermes. Leurs volumes, imposants se tiennent indépendants les uns des autres, tandis que la façade principale en pignon se généralise. On voit l’apparition de plus en plus fréquente de la ferme « à tuyé », typique du Val de Morteau, de même que l’utilisation du bois dans la construction.
Les bâtiments publics, par leurs gabarits et leurs modénatures, témoignent d’une opulence et d’une attention portée à la représentation institutionnelle au XIXe siècle, toutes deux inhérentes aux politiques alors en vigueur. La mairie-école d’Arc-sous-Cicon, imposant sa taille au cœur du village, en est l’exemple manifeste.
A signaler la présence de quelque édifices protégés : à Passonfontaine, la ferme pastorale située au lieu-dit « la Grosse Maison », classée monument historique, serait une des plus anciennes du Doubs (construction à partir du début du XVIe siècle). A Aubonne, le château du XVIIIe siècle, combinant ferme en activité et hébergement touristique, est inscrit.
D’inspiration « régionaliste », les maisons récentes, assemblées en lotissements ou calées dans les espaces disponibles des tissus bâtis anciens, tentent de reprendre les caractères de l’architecture traditionnelle, sans résultat probant.