[...] au nord-ouest de la Chaux d’Arlier. L’anticlinal transversal, qui constitue la limite septentrionale, est interrompu à ses extrémités par la haute-vallée de la Loue et celle du Lison. A l’est, le plateau est accroché au mont Severin (921 m) et au mont d’Usiers (880 m). Le Val d’Usiers comprend les villages de Goux, Bians et Sombacour, développés entre l’église de Goux et le château d’Usiers.
Plusieurs failles orientées nord-est/sud-ouest définissent une série de petites rides, le faisceau de Septfontaines. Bordant l’ouest du val d’Usiers, celui-ci se prolonge sur Chapelle-d’Huin.
De nombreuses dolines, entonnoirs, gouffres parsèment le territoire karstique annihilant le réseau hydrographique de surface.
Assez ouvert au nord, le paysage se referme vers le sud avec les forêts domaniales de Levier et de Joux. La Route des Sapins, traversant la forêt domaniale de la Joux (arboretum, Sapin Président, épicéas du roi de Rome, maison forestière du Rondé) est un moyen de promotion pour ces paysages de hautes futaies qui peuvent accueillir toutes les formes du tourisme vert.
L’espace agricole est majoritairement occupé en prairies ponctuées de bosquets et boisements linéaires structurant vigoureusement la trame du parcellaire : pâturages, prés de fauche et zones de pré-bois au contact des massifs boisés situés sur les parties hautes.
Espaces urbanisés
Les villages se sont implantés selon deux lignes nord-est/sud-ouest en suivant les reliefs. Au nord, ils surplombent le plateau d’Amancey (Premier plateau) en profitant d’un panorama largement ouvert.
Les villages regroupent de très gros volumes de fermes d’élevage aux toitures imposantes. L’avancée du toit sur le mur gouttereau prend une forme spécifique par l’espace de seuil qu’elle constitue, souvent fermé latéralement par des murs coupe-vent et, en plafond, par une galerie en bois.
Le bois devient beaucoup plus apparent, en bardage simple ou en tavaillon. On voit même apparaître quelques formes dites « à tuyé » dont la typologie est surtout spécifique des plateaux de Morteau et du Russey.
Mairies et écoles, d’une taille imposante, ont souvent été bâties sur le même modèle « Jules Ferry » du XIXe siècle.
Elles s’ajoutent le plus souvent au presbytère et à l’église, de dimensions confortables également, pour former le centre du village.
Les édifices protégés sont essentiellement religieux :
Sombacour, chemin de croix du mont Calvaire de la fin XIXe, inscrit – Septfontaines, église Saint-Nicolas du XVe inscrite – Goux-les-Usiers, église du XVIIIe classée, croix de la Chapelle du XVIe inscrite.
Levier constitue le pôle majeur de ce territoire, attirant commerces et artisans, sans que son caractère principalement rural n’en ait été véritablement modifié. Les bâtisses bourgeoises du XIXe côtoient les maisons agricoles des XVIIe, XVIIIe, XIXe siècle. Les maisons récentes ont souvent un volume important, comme induit par une constante agricole ancestrale.