[...] La plaine alluviale étroite, en culture ou en prairie, se resserre progressivement vers l'amont jusqu'à ce que la ligne de recoupement des versants forme le lit de la rivière et rende celle-ci peu accessible, avant Cléron sur la sous-unité « La vallée du Lison ».
Avant le point de confluence Loue/Lison, le vallon ouvert de Malans constitue un appendice conséquent, greffé en rive gauche. Le village, situé au débouché de deux combes parallèles, s'étire entre le ruisseau du Val d'Anchet et celui du Bief Tard.
Le long de la Loue, entre la Combe d'Enfer au nord d'Amondans (Gorges dites « Gouille Noire » inscrites), et Chenecey-Buillon, les manifestations rocheuses importantes modèlent et soulignent l'extérieur des méandres en un rythme alternatif, que permettent d'apprécier en partie le sentier de grande randonnée n°590 et la D135.
Au-delà de Chenecey-Buillon, la Loue franchit un tronçon intermédiaire, bien cadré par les anticlinaux parallèles du faisceau de Quingey (Mont de Cessey 537 m) jusqu'à Chouzelot.
Chouzelot, qui limite la sous-unité à l'ouest, est directement rattaché à Quingey, porte du Val d'Amour.
Espaces urbanisés
Si cette section se distingue de la partie amont de la vallée par son relief relativement calme, les villages possèdent des aspects bien spécifiques à l'ensemble paysager.
Les rues et les places y sont dessinées par les bâtiments édifiés en continuité. Les fermes à auvent alternent avec des maisons vigneronnes qui déroulent leurs escaliers extérieurs en façade. Les toitures de fermes sont souvent plus écrasées que dans le reste du département. Le patrimoine public est soigné : petites églises (Lizine, édifice inscrit remontant au XIVe siècle, et croix classée du XVe), fontaines-lavoirs et mairies.
La pierre est très présente, parfois jusqu'aux toitures (laves) où elle a été majoritairement remplacée par de la petite tuile ou de la tuile mécanique.
A l'extrémité est de la section, le village de Cademène et le hameau de Nahin en face sont juchés à mi-pente, séparés par la Loue encaissée sous un boisement très dense.
Le caractère champêtre de la partie avale était tempéré autrefois par la présence de plusieurs forges, aujourd'hui malheureusement souvent en ruines, qui bénéficiaient de la force motrice des eaux (forges de Chenecey-Buillon, forges de Châtillon devenues usine électrique). L'ancienne abbaye de Buillon témoigne de l'attractivité passée de ce secteur de la vallée.
Chenecey-Buillon déploie ses bâtisses imposantes juxtaposées au droit d'un pont sur la Loue, juste avant que celle-ci ne change brusquement de cap en franchissant le faisceau de Quingey, dominé à cet endroit par l'anticlinal du Foulet et son château fort en ruine (vestiges du XIIIe-XVe siècle, site inscrit).