Paysages
Au-delà de Chapelle-des-Bois, dernière commune du Doubs, le mont de la Joux Devant dédouble la lourde masse du mont Risoux vers le sud. Cette branche externe domine l’ensemble des Grands Vaux et se prolonge jusqu’à la vallée de la Bienne. Il s’agit d’un pli régulier dont l’allure coffrée est caractéristique de la Haute-Chaîne : un sommet aplati est délimité latéralement par des versants raides. Deux cluses à peine marquées rompent quelque peu la régularité de l’ensemble, l’une sur laquelle s’aligne le col de la Savine suit une ligne de faille profonde correspondant au décrochement de Morez, l’autre s’inscrit le long d’un cisaillement de moindre importance qui se raccorde à la vallée de la Bienne au niveau de Valfin-les-Saint-Claude. La couverture forestière qui encapuchonne la topographie n’est que rarement le fait exclusif des résineux. La hêtraie-sapinière a conservé, mieux qu’ailleurs dans le Jura, sa physionomie des origines. Des combes déboisées formant clairière déterminent des finages ouverts, jalonnés de marais : ce sont les seuls espaces où le regard parvient à s’affranchir de la forêt et des masques proches qu’elle détermine.
Forêts de la Joux Devant et du Mont Noir
Depuis le versant nord du Risoux et au-delà de la combe de
Bellefontaine, la vue accroche deux rides : la crête qui culmine à la
Roche des Commères et l'ensemble anticlinal qui supporte
la forêt du Mont Noir à laquelle succède, à l'ouest, la forêt de la Joux Devant. Perpendiculairement à l'oriention ne-so de ce
dernier, un léger ensellement autorise le passage de la N5 qui relie
localement Morbier à Saint-Laurent-en-Grandvaux que l'on distingue plus au nord, au fond d'un large val.
Espaces urbanisés
Les villages peu denses s’étirent le long des axes de communication, au flanc des collines, parallèlement aux courbes de niveau. Les bâtiments publics sont construits dans le village, leur implantation est la même que celle du bâti ordinaire, à l’alignement et sans parvis. Ils sont de dimensions modestes et seules leurs formes permet de les identifier.
Les constructions « ordinaires » sont implantées en bandes discontinues, interrompues par les jardins et les passages. Dans cette région de transition, le bâti traditionnel constitué de fermes en grande majorité, ne présente pas de caractéristiques fortes ni systématiques. Les fermes sont de taille moyenne, à trois ou quatre travées, de type polyculture ou pastoral : les granges sont en rez-de-chaussée ou en demi-niveau accessibles par une levée, les bardages et les « coches » sont fréquents. Les toitures sont généralement à deux pans, et de faible pente couvertes de tuiles.
La Rixouse est le seul village à comporter des immeubles urbains dont le traitement de façade est sophistiqué, notamment par la mise en œuvre de la pierre de taille.