Paysages
La combe d’Ain est surdimensionnée par rapport au gabarit de la rivière ; elle constitue un vaste évidement nord-sud qui s’inscrit dans les plateaux encadrants. Le façonnement de cette région où terrasses et dépôts d’origine glaciaire s’enchevêtrent, se rattache, en grande partie, à la dernière période froide du quaternaire. C’est ici en effet que les langues glaciaires venues de la Haute-Chaîne ont connu leur extension maximale, débordant parfois vers l’ouest.
L’occupation du sol est essentiellement le fait de cultures et de prairies qui donnent un paysage très ouvert ; la vue atteint facilement les reliefs bordiers de la chaîne de l’Heute ou du Plateau des lacs. La rivière qui parcourt le plancher de ce vaste couloir topographique reste bien accessible au regard.
Le lac de Chalain
Le lac de Chalain s'épanouit sur les bords de la vallée
supérieure de l'Ain. La vallée elle-même est limitée brusquement à l'ouest par l'arête de la côte de l'Heute. La forêt se cantonne aux versants abrupts tandis que les prés et quelques cultures se répartissent sur les secteurs plans. Le lac lui-même est le siège d'une intense activité touristique comme l'atteste la présence, sur son pourtour, d'un bâti dense.
Espaces urbanisés
Dans la combe d’Ain, l’urbanisation s’est développée linéairement le long des routes orientées parallèlement aux courbes de niveau c'est-à-dire nord-est / sud-ouest, à l’exception des rares villages qui franchissent l’Ain comme Pont-de-Poitte. Les villages organisés en réseau sont implantés en site plat, au-dessus des zones inondables et des cultures.
Ils regroupent en longues bandes des fermes de polyculture à trois travées, implantées de part et d’autre de la voie, souvent en retrait, et précédées d’un espace de travail lié à l’activité d’exploitation de relativement faible importance.
A proximité de la mairie, de l’église, l’espace public se dilate en place ou placette au centre de laquelle se dresse souvent une fontaine ou un calvaire.
Près de l’Ain, le bâti s’oriente vers la rivière et se diversifie avec l’implantation de bâtiments artisanaux au XVIII° siècle et de maisons de faubourgs au XIX° siècle.