[...] Les entablements calcaires largement couverts de forêt s’organisent en longues rides boisées et dissymétriques dont les retombées est et sud-est sont très redressées. Entre ces lignes de relief qui commandent l’horizon, prend place un réseau lâche de dépressions incomplètement défrichées et drainées par de petits cours d’eau lorsque le soubassement marneux est affleurant. Le dessin des clairières au milieu desquelles se sont établis les villages est en général très complexe d’autant qu’elles comportent de nombreux bosquets résiduels. De ce fait, malgré quelques beaux finages ouverts sur les cultures, le paysage reste dans l’ensemble très cloisonné. Cette impression tend d’ailleurs à se renforcer car bon nombre des pâtures qui furent gagnées sur les hauteurs calcaires ne sont plus entretenues et s’envahissent de buissons
Au sud de Vesoul
Un grand espace homogène s'établit sur plusieurs centaines de kilomètres carrés à l'intérieur d'un triangle dont les angles sont occupés à l'ouest par Rioz, au nord par Vesoul et à l'est par Villersexel. Des collines allongées plus ou moins parallèles isolent des vallons secs. La qualité médiocre des sols pelliculaires, un karst extrèmement extrêmement poreux et des conditions topographiques peu propices à l'agriculture expliquent pourquoi de larges portions de l'espace sont envahies par la forêt. malgré la proximité de Vesoul, le village de Vellefaux apparait comme une clairière où cultures et prés se limitent aux milieux plus favorables. Des friches attestent que l'activité agricole est en recul.
Espaces urbanisés
L’habitat est groupé dans de petits villages peuplés de 100 à 200 habitants en moyenne. Ils occupent les clairières situées dans les parties basses des plateaux. La plus ancienne localité, Fondremand remonte au Moyen-Age et s’est constituée autour de son ancien château dont il reste l’ancien donjon. Chariez, site classé étire le long de la rue principale un bel ensemble de maisons dont les plus anciennes remontent au 15 ème siècle, L’église et une belle croix de pierre sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques. Une partie des villages s’est implantée le long des rivières qui ceinturent la sous-unité. De formes variables, ils épousent les premières pentes de ces petites vallées. Les autres villages occupent les parties basses des secteurs non drainés et comportent presque tous une ou plusieurs fontaines-lavoirs, la plus belle étant celle de Noroy-le-Bourg construite en 1866 avec ses murets et ses grilles de protection et des accès aux puisoirs et à l’allée du lavoir.