[...] Le fond, très encaissé et boisé, où la route départementale n°39 épouse parfaitement le dessin du Dessoubre, s’ouvre à mi-pente sur un niveau de replat où des villages se sont installés (Vaucluse, Cour-Saint-Maurice et Vauclusotte en rive gauche bien exposée, Battenans-Varin et Orgeans-Blanchefontaine en rive droite, à l’ubac), ainsi que quelques fermes isolées.
Les manifestations rocheuses sont présentes tout au long de la vallée, mais moins nombreuses que dans les Gorges du Doubs. Le cirque du Cul de Vau, à l’ouest de Vauclusotte, irrigué par le Bief de Vau, est le plus spectaculaire.
Le raccord avec la surface du plateau s’opère par un versant redressé au tracé dentelé, qui souligne la limite sommitale d’un important réseau de vallons adjacents perchés, greffés perpendiculairement au Dessoubre, dans lesquels les villages ont pris place.
Comme pour la sous-unité « La haute vallée du Dessoubre », des belvédères, ceux de Cour-Saint-Maurice ou de Charmoille (Hauteroche), le point de vue de Mancenans-Lizerne sur l’Ermitage, le Rocher du Bourbet aux Bréseux (site inscrit), le point du Fondereau à Montandon, par exemple, offrent de larges vues panoramiques.
Espaces urbanisés
Les villages ont une structure linéaire simple. Les bâtisses s’organisent le long d’une rue principale, sauf à Orgeans-Blanchefontaine, constitué à l’intersection de deux voies.
L’activité agricole est largement dominante. Les fermes de moyennes dimensions montrent une volumétrie simplifiée et dépouillée à l’extrême. Leur typologie, leur implantation ou leur sens de faîtage, sont variés.
L’influence du Bas-Pays se fait parfois sentir dans certaines modénatures de façades comme l’apparition de volets ou le travail d’éléments de décor.
A Vaucluse, les anciens bâtiments du Prieuré, remontant au IXe siècle, ont été reconvertis en institut médico-pédagogique dans les années 1960. Dans les villages, les ateliers d’horlogerie apparus au début du XXe siècle sont aujourd’hui anecdotiques.
Comme pour la sous-unité « La haute vallée du Dessoubre », des vestiges d’anciens moulins (moulin à blé, scierie, huilerie, forge de taillanderie, fabrique de tissage) utilisant dès le Moyen-âge la force motrice du Dessoubre, sont visibles au contact de l’eau. En faible quantité, quelques activités artisanales (scieries, chaiseries) perdurent.
D’autres productions émergent, mettant à profit l’accroissement de la fréquentation touristique locale, comme la pisciculture située sous les falaises de la Raie de Mouillevillers, entre Fleurey et Saint-Hippolyte, bénéficiant des eaux du ruisseau de la Forge.