[...] présente une forte parenté avec la sous-unité « Le plateau de Charnay/Bartherans », même si elle appartient au palier plus élevé des 700 m. Il s’agit d’un lambeau de plateau adossé à une ride topographique (appelée ondulation transversale) au sud, et bordé au nord, par l’entaille arquée de la Loue et du Lison. Cette bordure est ici compliquée par une série d’incisions secondaires qui découpent le plateau en lanières étroites couvertes de forêts et s’avançant au-dessus des vallées.
En revanche, la partie massive et cohérente du plateau est occupée par un système polycultural complexe qui présente des signes de déprise périphérique. En raison de la couverture forestière, les promontoires bordiers n’offrent pas les panoramas que l’on pourrait attendre d’une telle situation géographique. La vue ne se dégage que progressivement à mesure que le plateau découvert s’élève en direction de la ride méridionale. La diversité des éléments qui composent le paysage est grande : villages offerts au regard depuis leur terroir environnant où cultures et prairies imposent leurs marques, forêts de feuillus et broussailles à l’approche des vallées externes, forêts de résineux sur les hauteurs au sud, vues sur l’eau à la faveur d’échappées sur les rivières et leurs sites en canyon.
Espaces urbanisés
Si les caractéristiques géographiques s’approchent de celles de la sous-unité « Le plateau de Charnay/Bartherans », le passage de voies de circulations importantes (Besançon – Levier et Ornans – Salins) a permis son désenclavement. Les villages en retirent une plus grande dynamique, plus de moyens pour soigner et rénover les espaces et bâtiments anciens, mais aussi pour élargir les carrefours, bitumer les places et favoriser des lotissements trop peu étudiés sur le plan de la relation au paysage.
Les villages constituent des groupements compacts où les bâtiments traditionnels se sont implantés de façon discontinue pour la plupart, même si l’on trouve encore des fermes mitoyennes à auvent, typiques des vallées de la Loue et du Lison.
Les typologies sont également moins variées, correspondant à la ressource principale de ce territoire, élevage et polyculture, d’où des fermes de plus grand volume. Le bois apparaît en façade dans les parties supérieures de fermes et dans les appentis.
Quelques éléments du patrimoine sont protégés : Fertans, château du XVIIIe siècle couvert en ardoise, inscrit, église du XIIe – XIXe inscrite – Amathey-Vésigneux, croix du XVe siècle classée, située devant l’église – Chantrans, maison du XVIe siècle, inscrite.