[...] Entre les communes de Charnay au nord et Bartherans au sud, ce morceau du premier palier constitue un entablement qui vient se caler à l’ouest contre un anticlinal rigide du faisceau de Quingey.
Vers l’est et au sud, il est vigoureusement délimité par les vallées de la Loue et du Lison qu’il domine en promontoire au niveau de leur confluence à Châtillon-sur-Lison.
A Charnay, le bocage de pré-bois très dense génère un paysage à structure alvéolaire. Ce motif singulier qui franchit la Loue pour reprendre à nouveau sur Chenecey-Buillon traduit une transformation inéluctable.
La mise en valeur agricole, fondée sur l’association de la prairie et de la polyculture, semble en effet remise en cause. Les formations arbustives prennent de l’ampleur, surtout lorsqu’on aborde la rupture de pente, à l’amorce des vallées bordières.
Espaces urbanisés
Les villages séparés entre eux par des massifs boisés sont implantés au centre de clairières cultivées, exception faite de Charnay, complètement ceinturé.
Ce petit territoire enclavé présente des similitudes avec les sections proches des vallées de la Loue et du Lison, sur le plan du patrimoine bâti : fermes d’élevage et polyculturales à auvent, quelques maisons ou caves vigneronnes, forte présence de la pierre. La structure des villages est cependant plus relâchée, le bâti plus discontinu.
Le château de Bartherans, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, classé Monument Historique, illustre encore la tradition des couvertures de laves, en voie de disparition. La façade a conservé son enduit d’origine, très blanc, avec dessins de pierres de taille peints en filets ocre clair.
Les constructions récentes sont rares dans ce territoire qui souffre un peu d’isolement.