[...] Elle s’inscrit en dépression par rapport aux deux lignes de relief qui l’encadrent : le faisceau bisontin au nord/nord-ouest et la Ride de Mamirolle guidée par une faille au sud/sud-est. Le plateau est limité par la vallée de la Loue à l’ouest et par celle du Cusancin au nord-est. Les marais de Saône renforcent l’identité singulière de cet ensemble dont le réseau hydrographique se résout en une multitude de petits bassins fermés. Leur origine est liée au phénomène karstique qui se manifeste, dans le secteur, par une grande variété de formes. L’entonnoir du Creux sous Roche et les dolines appelées Fosses de Saône sont site inscrit, de même qu’à l’extrémité est de l’ensemble, les gorges de l’Audeux à Silley-Blémond.
L’occupation du sol est répartie d’une manière égale entre forêt et cultures tandis que les prairies occupent une place un peu plus réduite. Les formations végétales en mutation viennent s’intercaler dans le dispositif d’une manière significative. Il est également intéressant de souligner que le développement urbain de Besançon a franchi le faisceau pour déborder sur le plateau et donner une plus grande emprise aux anciens villages (Saône, La Vèze, Fontain), d’où l’importance relative du bâti dans la composition des vues.
Espaces urbanisés
Les villages soulignent par leur silhouette longiligne l’expression horizontale du plateau, exception faite de ceux qui sont adossés aux plis de la Bordure jurassienne, comme Fontain ou Gennes.
La proximité de Besançon, sur une partie de la sous-unité, s’accompagne des habituelles zones pavillonnaires et artisanales qui forment les entrées d’agglomérations.
Plus à l’est, le caractère rural prédomine par la présence de grosses fermes d’élevage à l’expression très simple.
Le patrimoine architectural remarquable se concentre sur les édifices publics dont les réservoirs d’eau, les fontaines, les lavoirs et les mairies-lavoirs constituent des éléments originaux (mairie-lavoir de Gennes, fontaines d’Epeugney, de Rurey, etc.).
Le clocher à bulbe se généralise sur des églises qui s’inspirent d’une même modèle, exception faite de l’église néoclassique inscrite (XIXe siècle) de Mérey-sous-Montrond.
Quelques éléments d’édifices fortifiés sont encore visibles, comme l’ancien donjon du XIe siècle de Cotebrune, inscrit.