La cité jardin

La cité-jardin est une forme d’urbanisation qui apparaît au XXème siècle. Elle permet d’accueillir un nombre important de personnes venues travailler dans les usines des villes industrielles. La cité-jardin est née d’une réflexion critique du logement ouvrier et de la cité ouvrière. C’est un quartier dont le plan est soigneusement dessiné et qui se compose de typologies d’habitats variées et alternées mais aussi d’équipements et d’espaces publics.

 

Cette recherche débute en Angleterre et est menée par Unwin. Son idée est de créer une cité-village, excentrée de la ville et de ses pollutions, et contenue dans une ceinture verte. Unwin conçoit la cité-jardin comme un village pittoresque, il compose avec un vocabulaire et des dispositifs urbains inspirés d’une campagne et de bourgs idéalisés. Son but est d’induire par une architecture et une urbanité, du lien social. Ces cités sont autonomes, avec les institutions (écoles, mairie, etc.), les commerces et les services nécessaires au fonctionnement d’une petite ville.

 

En France, les cités jardins n’ont jamais pris l’ampleur et la complexité pensée par Unwin. Elles ont la forme de quartiers résidentiels peu ou pas équipés où les typologies disposent de jardins relativement grands.


DESCRIPTIONS

Implantation du bâti

 Plan de la cité Tavaux (39). Base Mérimée IA00125888 © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

 

Le système viaire des cités jardins n’est plus strictement orthogonal, c’est l’une des caractéristiques qui la différencie d’une cité ouvrière classique.

 

Les voies sont incurvées de manière à créer des perspectives et des séquences urbaines variées et pittoresques.

 

 

 

 

 

 

 1. Plan de la cité Tavaux (39)

 

 

Comparaison des volumétries construites dans une cité ouvrière et dans une cité jardin, maisons accolées cité de Montbéliard. Réf. Mistral VR43_87250973XB

 

  Baume les Dames (25) cité Champard. Base Mérimée IA25000268 © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Comparaison des volumétries construites dans une cité jardin et dans une cité ouvrière, 2a. maisons accolées cité de Montbéliard (25) et 2b.cité Champard, Baume les Dames (25)

  

 

La cité jardin en France n’est jamais un village nouveau et autonome, et devient rarement un quartier de ville si elle ne propose pas des équipements pouvant servir aux citoyens qui lui sont extérieurs. Ainsi, son système viaire se connecte à une voirie existante sans pour autant constituer une continuité avec celui de la ville. Ces petites cités-jardins sont alors simplement résidentielles et s’accrochent, enclavées, aux voies préexistantes.

 

 

Plan schématique de l’implantation d’une cité jardin vis-à-vis du village et de site industriel. CAUE 25

 Cependant, les voies de la cité jardin sont dessinées comme des rues et dotées de mobilier urbain : elles sont plantées, munies de trottoirs, de lampadaires, de bancs, etc.

 

Dans les cités jardins élaborées, le système de voiries est hiérarchisé : la largeur de la voie est fonction de l’importance de celle-ci. L’implantation des bâtiments d’équipement de la cité dépend du choix des voies principales et secondaires ou les conditionne.

 

Le bâti s’implante généralement avec un retrait vis-à-vis de la voie.  Des dispositifs variés et complexes d’implantations peuvent être organisés : élargissement de la voie, placettes, cours, mailles, squares. 

 

3. Plan schématique de l’implantation d’une cité jardin vis-à-vis du village et de site industriel

 

Illustration 4. Cité de Tavaux (39). Base Mérimée IA00125888 © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine    
  4. Cité de Tavaux (39)    

 


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