Paysages
La plaine et le massif de la Serre : cette zone d’interfluve entre Doubs et Ognon forme la terminaison ouest des avant-monts dont le massif de la Serre et le mont Roland constituent les dernières manifestations au-dessus du grand fossé de la Saône. Ces rides topographiques portent à l’affleurement les roches du soubassement jurassien ; recouvertes de forêt, elles ne laissent que rarement le paysage ouvrir sur un panorama. En contrebas, le relief est compartimenté en petits bassins versants dont les axes de drainage divergent en direction des collecteurs périphériques que sont l’Ognon, le Doubs et la Saône. Il en résulte une réelle diversité des formes visuelles parmi lesquelles crêtes et fonds de vallées prennent une place inattendue dans ce contexte général de plaine.
Le plateau de Montmirey-le-Château
Le petit élément de plateau localisé à l'ouest de la forêt de la Serre qui bouche ici l'horizon, présente un paysage peu expressif. Les cultures dominent. Quelques pâtures et un seul village (Offlanges) apparaissent. Le modelé est faiblement vallonné.
Espaces urbanisés
Cette très vaste sous-unité, occupée en son centre par le massif de la Serre qui la divise en deux parties formant un "y" incliné vers l'est, présente à la fois une très grande diversité de sites et une très grande cohérence de caractères architecturaux. La plupart des bourgs se nichent au pied des coteaux nord-ouest et sud-est du massif de la Serre ; le bâti assez dense s'organise sur un maillage complexe de voies secondaires (les villages-rues sont l'exception) qui donne souvent aux villages une silhouette à la fois compacte et peu structurée.
Contrairement à ceux des autres régions du Jura, ici les villages ont une centralité affirmée, une véritable place publique où trône une fontaine-lavoir monumentale tirée du registre classique. L'ensemble de ces fontaines par la diversité de leurs architectures et mises en scène constitue un patrimoine original très intéressant.
L’autre particularité très apparente réside dans les nombreuses demeures bourgeoises avec tourelles, véritables petits châteaux ruraux qui témoignent de la noblesse des familles qui vivaient non loin de la capitale de la Franche-Comté, d’un passé historique beaucoup plus fort qu’ailleurs. Les bâtiments publics classiques sont d’une assez grande qualité architecturale. Les mairies, en particulier, qui sont souvent implantées sur des terrains pentus, sont accessibles sur deux niveaux, la porte principale, centre de la symétrie, étant précédée d’un escalier en soubassement qui en renforce la monumentalité.
Les bâtiments agricoles sont ceux de la plaine en général : fermes dites de polyculture, à trois travées, sur un seul niveau, toits pentus avec croupes ou demi-croupes.
De nombreuses fermes vigneronnes avec escaliers, balcons, caves semi-enterrées témoignent de la présence de la vigne sur les coteaux, activité qui a quasiment disparu, probablement avec le phylloxéra.