Paysages
Dans sa nuance méridionale, le Premier plateau retrouve une physionomie plus conforme à son altitude puisque les feuillus dominent nettement une couverture forestière plus lâche. De plus, celle-ci est compliquée dans son dessin par la présence de nombreux bosquets et cornes de bois. Si les modes de mise en valeur agricole retrouvent ceux du nord, ils entrent dans une organisation visuelle du paysage plus variée dans la mesure où la géométrie des lisières crée des masques qui rompent le regard ou, au contraire, le guident en enfilade.
Le plateau lédonien
Le paysage perçu depuis Vevy, à quelques kilomètres à l'est de Lons-le-Saunier, en direction du nord-est, est fort comparable au précédent. Au titre des différences, notons que les formations ouvertes sont ici un peu plus importantes, au détriment de la forêt ; les résineux sont quasi inexistants. Les villages, plus importants qu'au nord, apparaissent d'autant mieux qu'ils se situent au centre des finages (au second plan, on distingue Crançot).
Espaces urbanisés
Dans ce secteur très plat appelé traditionnellement Premier plateau et dont le seul relief est la « Côte de l’Heute », les villages s’étalent au milieu des prés et des champs à l’écart des axes de circulation. L’entrée des villages est souvent marquée par un calvaire ou un oratoire encadré par deux ou quatre grands arbres.
Le bâti groupé en bande de trois ou quatre fermes, s’installe le long des voies qui rayonnent à partir de la place principale où sont regroupés les principaux édifices publics (mairie-école, chalet fromagerie, bascule) alors que l’église se situe dans un autre quartier. Au centre de chaque place ou placette trône une fontaine ou abreuvoir.
La ferme est exclusivement du type à trois travées représentatives des régions de polyculture, la plupart du temps sans étage et implantée en retrait de la voie qui délimite un espace intermédiaire privatif.
La continuité de l’espace public est assurée par des murets de pierres taillées, magnifiquement appareillées côté rue et de pierres sèches côté jardin qui, avec les toits de « lave » et les abords pavés ou dallés, confèrent aux villages un caractère minéral très marqué. On retrouve cette particularité dans les « murgers » qui séparent les champs et les pâtures selon une trame très serrée qui structure fortement le paysage agraire.