Paysages
Cette sous-unité donne à la Petite Montagne dans son ensemble ses traits distinctifs les plus forts. En effet, dans ce secteur du Jura, la chape calcaire est moins massive, les couches sédimentaires ont pu se plisser plus facilement et donner lieu à des chaînons parallèles nord-sud séparés par des combes ou des vaux très effilés. Ces traits de relief retrouvent ceux des faisceaux mais leur originalité tient au fait qu’ils affectent un ensemble beaucoup plus vaste : les séquences de rides boisées et de fonds cultivés ou en prairie se répètent d’est en ouest sur une bonne quinzaine de kilomètres. Les quartiers de résineux entrent d’une manière importante dans la couverture forestière et témoignent des mutations en cours. La Petite Montagne est en effet une zone où les problèmes d’enfrichement et de reforestation rapide se posent avec le plus d’acuité. Souvent, les prairies qui occupent les basses pentes, faute d’une pression suffisante de la part des troupeaux, sont envahies de pousses buissonnantes, prémices de la friche. La mise en valeur agricole tend à se concentrer sur le plancher des vaux et des combes les plus larges où, à terme, le paysage pourra rester dégagé alors que le reste de l’espace ira vers la fermeture.