En matière d’isolation, il faut aller à l’excellence tout de suite.
La plupart des maisons et immeubles collectifs sont en classe E, F ou G.
L’objectif ne doit pas être de les rehausser d’une classe ou deux mais de viser directement l’étiquette A ou B.
Ce qui coûte cher dans l’isolation, ce n’est pas tant l’isolant que la mise en œuvre complète des systèmes : échafaudage, finitions, etc…
Le renouvellement d’air est indispensable lors de travaux d’isolation.
La ventilation du logement permet le renouvellement d'air de l'ensemble des pièces en remplaçant une partie de l’air intérieur vicié par de l’air extérieur sain.
L'air intérieur du logement est pollué par l’immobilier et le mobilier mais aussi par l’activité humaine (cuisson, utilisation de produits d'entretien...). Une bonne ventilation permet d'assurer la pérennité du bâti donc de limiter les risques de pathologies du bâtiment (apparition de moisissures,…) et de garantir la qualité de l’air intérieur et donc le confort et la santé des occupants (maladies respiratoires comme l’asthme, allergies…).
Les travaux d’isolation modifient le bâti ancien en le rendant beaucoup plus étanche à l’air. Il devient impératif d’installer une ventilation générale et permanente, dimensionnée correctement afin d’assurer un bon renouvellement d’air et d’éliminer les risques de condensation sur les parois.
L’ouverture des fenêtres ne constitue pas une ventilation efficace !
Les débits de renouvellement d’air des ventilations naturelles par conduits sont souvent trop élevés induisant une surconsommation d’énergie pour chauffer ou bien trop faibles pour assurer la qualité de l’air intérieur.
Deux systèmes de ventilation mécanique contrôlée sont préconisés :
VMC simple flux hygroréglable de type B :
L’air frais venant de l’extérieur traverse les pièces de séjour et les chambres puis est évacué des pièces de service grâce à un groupe d’extraction comportant un ventilateur.
Ce système régule à la fois les entrées d’air extérieur et l’extraction d’air vicié des pièces de service en fonction de l’humidité ambiante.
Cependant, il n’est pas très efficace pour évacuer les pollutions de l’air intérieur indépendantes de la production de vapeur d’eau.
Illustr. 35
VMC double flux :
L’air frais arrive dans le logement par un conduit central qui le filtre et le distribue dans les pièces principales. Un échangeur de chaleur (situé dans l’espace chauffé) permet à l’air sortant de céder sa chaleur à l’air entrant qui est ainsi préchauffé sans mélange des deux flux d’air.
Ce système est plus coûteux mais il offre des économies de chauffage importantes en récupérant jusqu’à 90% de l’énergie contenue dans l’air vicié extrait.
Les performances de ce système ne sont possibles que si l’on a procédé à une très bonne étanchéité à l’air des parois.
Illustr. 36
Point de vigilance : Comme tout système, les VMC nécessitent un entretien régulier et notamment le changement des filtres. Il faut nettoyer ses composantes régulièrement ; il faudra donc veiller à l’accessibilité de l’installation.