Paysages
Même si elle reste encaissée, la haute vallée s’épanouit sur les combes et les monts qui la relient aux formes plissées encadrantes. En effet, le seuil très accessible des Rousses constitue la tête de plusieurs bassins hydrographiques divergents : la Bienne qui s’enfonce rapidement dans les gorges de la Chaille à la faveur de la faille de Morez, l’Orbe qui file au nord-est vers la Suisse en drainant lacs et marais d’un val humanisé et encadré de versants boisés, enfin la Valserine qui plonge vers le Sud pour longer la dorsale du Crêt de la Neige où culmine le Jura.
Le val des Rousses
Le val des Rousses est perçu depuis le Bois-de-Ban situé en rive gauche du Bief-de-la-Chaille dont la profonde entaille est perceptible au second plan. Le val, quasi-plan, est allongé au sud de la forêt du Risoux établie
sur un massif anticlinal. La localité des Rousses est perchée
à l'extrêmité ouest du val, au-dessus du Bief-de-la-Chaille
au fond duquel Morez apparaît.
Espaces urbanisés
Les villages, datant du XIX° siècle, sont implantés à flanc de montagne, au-dessus des fonds de vallée, le long des axes de circulation et parallèlement aux courbes de niveau ; ils se composent d’une succession de hameaux.
Les églises dominent le hameau principal de leur volume important tandis que les mairies s’intègrent dans le bâti « ordinaire » par leur implantation et leur forme.
Le bâti vernaculaire le plus ancien se compose de nombreuses fermes isolées ou « écarts », souvent très vastes et de volumétrie compacte. Les constructions sont indépendantes les unes des autres et implantées à l’alignement, désormais souvent à usage unique de résidence.
Les toits à deux pans sont peu pentus et les maisons s’adaptent aux conditions climatiques rigoureuses de la région ; un large débord abrite le mur gouttereau, la façade exposée à la pluie est protégée d’un bardage désormais métallique. Les couleurs sont claires et peu contrastées : gris pour les bardages, blanc cassé pour les enduits. Les fermes isolées ont leurs murs pignons qui avancent en façade afin de la protéger du vent.
Les maisons individuelles, résidences secondaires la plupart du temps, qui se sont implantées avec l’essor du tourisme d’hiver, sont identifiables : implantation isolée, de type chalet (façade principale en pignon) avec un niveau principal en bois posé sur un sous-sol en maçonnerie de couleur claire ; elles posent des problèmes d’insertion dans un paysage bâti encore préservé. On retrouve également les immeubles collectifs d’hébergement touristique qui tranchent par leur volumétrie, leur échelle, et le contraste de leurs matériaux.