Paysages
Très largement dégagé et cultivé, le Finage fait partie intégrante du fossé d’effondrement de la Saône. On y retrouve les éléments paysagers caractéristiques d’une grande plaine agricole. Le regard fuit avec une incidence très faible sur la surface égale des champs. De loin en loin, les villages assez régulièrement disposés créent un élément de rupture que les silos à grain ou les constructions industrielles vers Tavaux viennent renforcer.
La plaine de Saint-Aubin
Plat et cultivé : tels pourraient être les adjectifs les plus appropriés pour qualifier cet élément le plus occidental du Finage. Les villages qui en parsèment la surface (Chemin, Peseux) rompent la monotonie d'un paysage simple. L'horizon est barré par les forêts de Rahon (à droite) et les versants qui dominent Dole (à gauche).
Espaces urbanisés
Dans cette plaine sans relief, le maillage assez lâche des voies qui dessert de très vastes parcelles relie les bourgs organisés en étoiles selon une structure complexe aérée : le paysage bâti apparaît en longues silhouettes où vient se mêler la végétation et d’où le clocher de l’église émerge. La richesse de la production céréalière qui a commencé au temps des romains et qui marque fortement le paysage par des champs (que l’on traite souvent à l’hélicoptère) s’exprime à travers le patrimoine bâti :
- les bâtiments publics, mairies et églises, sont très souvent monumentaux
- les fermes sont de vastes bâtiments autonomes qui reprennent la typologie des bâtiments de polyculture à trois travées avec la particularité de l’habitation qui est beaucoup plus développée et occupe souvent la moitié du volume et comporte deux niveaux
Parfois, la façade principale est composée symétriquement par rapport à la porte d’entrée, ce qui lui confère un caractère cossu que l’on pourrait traiter de bourgeois. C’est toujours l’habitation qui est accessible en premier de la rue, la partie exploitation étant ainsi rejetée en arrière.
Cette impression est renforcée par la qualité d’entretien des nombreux espaces végétalisés, publics ou privés.
La présence des grandes voies de communication, navigable, ferrées et routières, a été la raison de l’implantation des usines Solvay dans les années 1925-1935 et de la cité ouvrière à Tavaux. Il s’est créé un véritable bourg autonome, selon un urbanisme très rigoureux et une typologie d’habitat très hiérarchisée avec son église, son école et son hôpital, chaque employé étant complètement pris en charge durant sa vie active par l’entreprise selon le mode paternaliste.