Illustr. Gares au début du 20ème siècle : Haut-du-Them (70) - Lons-le-Saunier (39) |
Les services publics et notamment les gares furent dès l’origine de leur construction, au milieu du 19ème siècle, des lieux de rencontres et d’échanges intenses et privilégiés. Au début du 20ème siècle, c’était un ballet incessant de calèches, de porteurs, de gens à pied qui prenaient le train ou le tramway pour des destinations parfois toutes proches. Durant la deuxième moitié du 19ème siècle, plusieurs milliers de km de voies ferrées furent construits en Franche-Comté ainsi que des centaines de gares de toutes tailles, désenclavant ainsi les campagnes et marquant les territoires par leurs ouvrages d'art.
Illustr. Carte du réseau ferré de la société des chemins de fer de l'est de la Franche-Comté en 1912
Le réseau ferré secondaire a été progressivement abandonné depuis les années 50. De nombreuses petites gares ont disparu, seules les plus importantes ont gardé leur fonction originelle. Environ 13 500 gares et stations ont été construites en France de 1870 à 1920 sur ce réseau ferré secondaire. Il témoigne d’une époque et d’une conception de l’aménagement égalitaire du territoire républicain par la distribution égale et proportionnée des équipements.
Suivant la situation de la gare, on peut distinguer deux types de bâtiment.
Dans les campagnes, le bâtiment est de taille modeste et présente l’aspect d’un pavillon avec un petit auvent sur voie et une horloge. Il ne comportait pas de salle d'attente vu la faible fréquentation. Le bâtiment lui-même servant également de logement au chef de gare ou au garde-barrière.
Ces gares portent des éléments d'identification très forts tels que le bardage sur les façades exposées à la pluie, le quai, la composition symétrique, l'auvent de bois, la plaque de métal laqué avec le nom du village.
Illustr. Creveney-Saulx (70), ancienne gare |
Illustr. Pont-du-Navoy (39), ancienne gare, bardage métal - inscription nom de la commune |
Illustr. Cousance (39), ancienne gare, façade entrée, détail inscriptions du nom de la commune, gravées sur pierre, façades sur quai et sur rue. |
Les gares plus importantes des bourgs et des villes obéissaient à une politique de modèles, souvent de type néoclassique, déclinés depuis la petite station jusqu’aux gares principales (Lons-le-Saunier, Besançon, Dole, Vesoul, Lure, Champagnole).
L'architecture était plus élaborée : encadrements des ouvertures en pierres de taille, corniches et bandeaux de façade moulurés.
Illustr. Dole (39), gare principale | Illustr. Luxeuil (70), gare |
Illustr. Dole (39), ancienne gare de "la Bédugue" |
Illustr. Saint-Claude (39), gare |
Illustr. Vesoul (70), ancienne gare des chemins vicinaux, aujourd'hui La Poste principale :
Sur la façade, l'écusson des armes de la ville et le bandeau effacé de la station sont toujours visibles.