Les typologies de logements construits à proximité des sites industriels apparaissent entre le XIXème et le XXème siècle. Leur création est liée aux bouleversements induits par les révolutions industrielles et les innovations mécaniques. Ces changements concernent principalement la taille des entreprises et l’organisation du travail, l’exode rural et le mode de consommation.
Dans un premiers temps (Première révolution industrielle 1780-1800), les entreprises cherchent une main d’œuvre qualifiée, qu’elles vont parfois recruter à l’étranger, c’est le cas, par exemple, des Polonais de la houillère de Ronchamp (70).
Dans un second temps (Seconde révolution industrielle 1850-1880), le travail est rationalisé et séquencé de manière à ce que les ouvriers n’aient qu’une tâche à réaliser et n’aient pas besoin d’être qualifiés. Ce système cadencé aboutit au travail sur chaine de montage. Les ouvriers sont payés moins cher et la nouvelle organisation du travail permet de produire plus vite. La vitesse est un élément clef des transformations économiques et sociales des pays industrialisés. Elle est permise par des réseaux de transports mécanisés qui acheminent main d’œuvre et produits rapidement à travers l’Europe.
Les entreprises ont donc besoin d’une main d’œuvre abondante. Des centaines, parfois des milliers de personnes postulent aux usines, impliquant un exode rural important. Les villes voisines des usines ne sont pas en mesure de loger cette nouvelle population et les nouveaux ouvriers ne sont pas assez riches pour construire leur habitation. Les dirigeants vont alors prendre en charge la construction de logements pour leurs ouvriers. Parfois motivées par des pensées philosophiques ou philanthropiques, ces constructions répondent surtout au besoin évident de tenir à proximité du lieu de travail, les ouvriers, de manière à ce qu’ils soient dans des conditions optimales de production (pas de long trajet le soir et le matin pour regagner son domicile, donc pas de retard et moins de fatigue). Par ailleurs, dans l’histoire du développement industriel, la création de logements peut également être une solution d’intégration d’une population étrangère demandée par l’entreprise pour ses compétences et qu’elle cherche à fidéliser. Ou encore une réponse à un mouvement social d’ouvrier contestant ses conditions de vie et de travail.
Ces logements et leur généralisation constituent une avancée sociale considérable pour l’ouvrier en permettant d’accueillir les familles.
Ces constructions sont très liées à l’entreprise qui les bâtit. Elles sont proches de l’usine, les rues portent les noms des dirigeants, les sigles de l’entreprise sont apposés sur les maisons. Ces dispositifs lient l’ouvrier à son travail dans ses temps libres, et sont censés l’inciter à avoir une reconnaissance pour le patron qui les loge. Petit à petit, ces logements seront accompagnés d’équipements (économat, école, etc.), et ainsi l’ouvrier pourra vivre en quasi autarcie dans un cadre de vie choisi par son patron.
En Franche-Comté, l’économie se développe autour de secteurs d’activités déjà présents avant les révolutions industrielles : le textile, le papier, la mécanique, la mécanique de précision (lunetterie, horlogerie, bijouterie), les objets en bois (jouets, pipes), la quincaillerie (tréfilerie, clouterie, décolletage). Les grandes entreprises naissantes fabriquent d’abord des objets divers et se spécialisent petit à petit sur un secteur d’activité, c’est le cas de l’entreprise Peugeot ou Japy. Le secteur automobile compte un nombre important d’entreprises qui se spécialisent dans la fabrication de certaines pièces de moteur ou d’intérieur. Enfin, la mécanisation de ces activités permet la création d’entreprises de fabrication et de réparation des machines.
Pendant ces deux siècles, la construction de logements ouvriers permettra de développer une réflexion architecturale et économique sur l’habitat groupé. Trois variantes de logements sont repérées dans la région : les maisons en bandes, les maisons accolées, les maisons mitoyennes et individuelles.
Les typologies dérivées du logement-maison se situent à l’extérieur du site de production et sont rarement implantées seules. Elles sont soit construites parmi d’autres typologies, soit dupliquées. Les maisons en bandes et les maisons accolées sont multipliées parallèlement les unes aux autres avec un écart de 15 à 20m. Cet ensemble constitue ainsi un quartier résidentiel neuf, appelé cité ouvrière. Cette cité installe de nouvelles voiries qui se connectent généralement perpendiculairement au système viaire existant, du village ou de la ville d’accueil.
Les maisons mitoyennes ou individuelles sont dupliquées et disposées selon un découpage parcellaire rationnel du site, comme dans un lotissement contemporain. Aujourd’hui, lorsqu’elles ne sont pas accompagnées d’autres typologies, ces constructions peuvent se confondre avec d’autres lotissements et perdre leur caractère de cité ouvrière.
Les maisons en bandes
Elles sont alignées parallèlement aux voies créées parfois sans retrait vis-à-vis de celles-ci.
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1. Plan masse schématique |
2. Plan masse schématique |
Les maisons accolées
Les maisons accolées sont alignées parallèlement ou perpendiculairement aux voies créées avec un retrait de deux à trois mètres vis-à-vis de la route. Une voie longe chaque mur gouttereau, le bâtiment s’implante donc au milieu d’une petite parcelle rectangulaire.
3. Plan schématique de situation |
4. Plan schématique d’implantation |
Les maisons mitoyennes et individuelles
Les maisons mitoyennes et individuelles sont alignées parallèlement aux voies avec un retrait généralement de deux à trois mètres. Elles s’alignent rarement en limite d’une voie existante.
5. Schéma d’implantation des maisons dans une cité ouvrière par rapport à la ville et à l’usine |
6. Schéma d’implantation des maisons vis-à-vis d’une voie existante
7. Schéma d’implantation d’une maison vis-à-vis de la voie |
Les abords et annexes sont traités différemment en fonction des typologies de logement.
Les maisons en bande
La chaussée de la voie résidentielle peut constituer l’abord immédiat de ces maisons, disposées sans retrait le long de celle-ci. Cependant, dans des sites plus récents (XXème), les maisons sont placées avec un recul de quelques mètres vis-à-vis de la voie, qui permet de disposer d’un jardinet.
A l’arrière, chaque maisonnette dispose d’un jardin long et étroit (largeur de l’habitation), clôturé en limites par un grillage (voisinage et voie). Les ouvriers y font un potager, installent un poulailler, un clapier et/ou un bûcher. Les bûchers peuvent également être alignés les uns à côté des autres sur un espace commun de la parcelle le long d’une des voies.
8a, b, c. De gauche à droite.
Maisons en bande implantées directement aux abords de la voie, Gouhenans (70)
Maisons en bande avec un retrait vis-à-vis de la voie, correspondant à un jardinet, Boussières (25)
Maisons en bande avec un retrait vis-à-vis de la voie matérialisé par une coursive, Aillevillers et Lyaumont (70)
Les maisons accolées
Chaque maison dispose d’un jardinet, dont la profondeur est donnée par la distance de retrait vis-à-vis de la voie. Elle n’est souvent que de quelques mètres (2-4m). Plus rarement, comme ici à Héricourt (70), le jardin est assez profond pour y réaliser un potager. Les jardins sont clôturés.
9. Héricourt (70)
Les pignons aveugles des maisons accolées par quatre permettent d’adosser des bûchers.
10. Héricourt (70)
Les maisons mitoyennes et individuelles
Les maisons individuelles sont souvent placées sur le terrain avec à l’avant un jardinet, qui les met à l’écart de la rue, et à l’arrière un jardin plus grand.
La façon dont sont placées les maisons, la distance à laquelle elles se trouvent de la voie, si le jardin en fait le tour ou non, permet d’appréhender les dimensions du terrain et l’importance des propriétaires.
Chaque maison dispose d’un jardin, clôturé généralement par un grillage, un mur bahut surmonté d’un grillage, ou plus rarement d’un mur plein.
11. Schémas des abords possibles des maisons
Les maisons en bandes et les maisons accolées sont des typologies parallélépipédiques, de volume simple et homogène. Ces constructions systématisées ne font pas référence à une identité locale. Elles ne comportent aucune modénature ou autre décor. L’écriture architecturale est basique et réduite à son minimum. En façade on peut donc voir une succession de portes auxquelles sont adjointes une ou deux fenêtres.
Les maisons mitoyennes et individuelles font l’objet d’une recherche architecturale plus poussée et leur volumétrie est plus complexe qu’un parallélépipède.
Les maisons en bandes
Ce sont des constructions longues de faible hauteur, généralement d’un seul niveau, couvertes d’un toit à deux pans.
Elles sont le résultat de l’addition de logements-maisonnettes répétés et mis bout à bout sur une longueur variable, (généralement de 50 m), en fonction du nombre de logements. Le logement (environ 4 à 6 mètres de large) est traversant et se développe perpendiculairement au mur gouttereau, façade principale de la construction.
12. Gouhenans (70)
Les logements se composent d’une cave semi-enterrée, d’un niveau d’habitation et de combles aménageables. Un escalier extérieur dessert l’habitation surélevée, il aboutit sur un modeste perron où se trouve la porte entrée. La porte d’accès à la cave peut être placée sous ce perron, ou sous une fenêtre de l’habitation.
L’escalier est parfois le seul élément qui sépare l’habitation de la voie. Chaque maison dispose à l’arrière d’un petit jardin.
13. Schéma du principe de
multiplication d’un logement-maisonnette
14. Coupe axonométrique schématique sur une maison en bande avec une cave semi-enterrée
Les maisons accolées
Cette typologie accole quatre à six logements-maisons, non traversants, identiques. Haute de deux niveaux surélevés par une cave semi-enterrée, elle est couverte d’un toit à deux pans en tuiles.
15. Coupe axonométrique schématique sur une maison en bande avec une cave semi-enterrée
Le logement s‘organise sur deux niveaux avec un escalier intérieur. Lorsque les constructions sont accolées par quatre, les logements se développent uniquement le long des deux murs gouttereaux (deux portes d’entrées par mur) et les pignons sont aveugles. Lorsqu’elles sont accolées par six, deux autres habitations se développent le long des murs pignons (une porte par pignon).
16. Schéma de principe
Les maisons mitoyennes et individuelles
La volumétrie de base de ces maisons est un parallélépipède sur deux niveaux généralement surmonté d’une toiture à deux pans. Cette base volumétrique peut être complexifiée par des décrochés agrandissant le volume principal. Cette complexité se retrouve également en toiture.
17. Schéma du principe
Ces maisons plus ou moins modestes se composent au minimum d’une cave semi-enterrée, d’un rez-de-chaussée surélevé de quelques marches auquel on accède par un perron, d’un premier étage et de combles. Le nombre de pièces varie en fonction de l’importance du futur habitant. On trouve généralement un hall, une cuisine, un séjour, plusieurs chambres indépendantes, des commodités.
Les maisons mitoyennes sont disposées en symétrie l’une par rapport à l’autre, l’axe étant leur mur mitoyen.
L’écriture architecturale de ces maisons perd tout caractère rural et varie d’une cité ouvrière à l’autre en fonction de leur concepteur.
Cependant, on observe des récurrences : les deux maisons sont rigoureusement symétriques, le soin apporté à leur construction est plus important que pour les typologies de maisons en bandes ou accolées, des modénatures sont parfois ajoutées. Elles sont, pour certaines cités, réservées à des ouvriers plus qualifiés ou des contremaîtres. Le statut particulier de ces propriétaires est traduit en façade.
18. Novillars (25)
Quelle que soit la date de construction, le schéma structurel reste le même : des murs porteurs et des murs de refend viennent diviser dans la longueur le bâtiment et reprendre le poids de la charpente et des planchers régulièrement.
Au XIXème siècle, ces typologies sont encore construites en moellons calcaires, liés au mortier de chaux et enduits à la chaux. On utilise des pierres issues de carrières proches ou du site lui-même. Les moellons sont des pierres grossièrement équarries, posées en lits parallèles et destinées à être enduites. Dans les murs en moellons, les chainages, soubassements et souvent les encadrements de fenêtres sont réalisés en pierres dures. Ce matériau est plus dense et résiste mieux à la compression, c’est pourquoi il est employé aux endroits du mur soumis aux forces les plus importantes. Selon le bâtiment et l’époque de construction, ces pierres de tailles sont plus ou moins bien équarries et travaillées.
19. Mur en moellon, Héricourt (70)
A la fin du XIXème et au XXème, les matériaux employés sont de plus en plus industrialisés et par le fait standardisés.
L’utilisation du béton armé, de panneaux de béton préfabriqués et de briques creuses de béton aggloméré se généralise jusqu'à devenir les matériaux les plus employés en maçonnerie à la fin du XXème siècle. La mise en œuvre est facile et peu coûteuse. Ces murs sont enduits avec du ciment.
20.
A l’intérieur des logements de nouveaux matériaux sont employés à la fin du XIXème et se généralisent au XXème : les carreaux de ciment, puis de céramique, les sols plastiques (linoléum). Ces matériaux lavables à grande eau s’inscrivent dans un courant de pensée sur le logement hygiéniste.
Les planchers et escaliers en bois dans les constructions du XIXème sont construits au XXème en béton armé et revêtus de carrelage ou de linoléum.
Les charpentes restent traditionnelles en bois.
La toiture des maisons en bandes et des maisons accolées reste traditionnelle, généralement en simple long pan, rarement en demi-croupe. L’inclinaison des pans de toiture dépend des matériaux de couverture employés.
Le débord de toiture est moindre (10-40 cm)
21. Croquis des formes de pente de toit
Les maisons individuelles et mitoyennes sont couvertes d’une toiture à deux pans, complexifiée en fonction du dessin du plan (décrochés). Elle peut alors se composer de croupes, de demi-croupes et de noues. Là encore, le choix du matériau de couverture, la complexité du toit et les détails qui peuvent être apportés renseignent sur le statut du travailleur pour qui était conçue la maison.
22. Diagramme des pentes de toit
Ces constructions sont couvertes en tuiles plates ou mécaniques, ces matériaux sont fabriqués en série après la première et la seconde révolution industrielle, elles sont donc moins coûteuses et moins délicates à poser.
23.
Les proportions des ouvertures de ces typologies changent par rapport à celles des logements plus anciens. Les ouvertures rectangulaires ou proches du carré s’allongent. Elles sont également plus nombreuses. Les maisons mitoyennes ou individuelles peuvent avoir des ouvertures différenciées les unes des autres en fonction de la pièce qu’elles éclairent : la fenêtre de séjour sera plus grande que celle de la salle de bain. Ces changements de dimension révèlent une nouvelle pratique sociale du logement qui n’est plus seulement fonctionnel mais devient un espace de vie. Ils révèlent également une réflexion architecturale des concepteurs en termes de confort et de composition de façade.
24.
Les fenêtres sont composées de deux vantaux ouvrants à la française en bois à simple vitrage. Une deuxième fenêtre identique est parfois posée à l’intérieur du logement, dans l’ébrasement de l’ouverture, pour se protéger du froid. Les volets de bois en planches pleines n’apparaissent qu’au XXème siècle.
25.
Sur le toit sont aménagés une lucarne ou un chien assis qui permet de disposer des combles.
26. Lucarne rampante à Gouhenans (70)
Pour créer les encadrements de portes et de fenêtres, on utilise différents matériaux : la pierre de taille, le bois puis la brique et le béton. L’emploi de ces matériaux dépend de l’époque et des moyens engagés à la construction. Ils servent pour former des arcs (plein cintre, en anse de panier, surbaissés, etc.) ou des linteaux droits.
Les encadrements de fenêtres et de portes peuvent être dans certains sites soigneusement dessinés et en pierres de taille. Les briques permettent de créer une ouverture en arc surbaissé à moindre coût présentant les mêmes motifs que ceux réalisés en pierres de taille sur des demeures plus cossues. Elles peuvent être saillantes et harpées. Les maisons mitoyennes et individuelles peuvent avoir des briques vernissées ou peintes.
Les encadrements en bois et en pierres non taillées sont recouverts par l’enduit, le bouchardage grossier des pierres permettant à l’enduit d’adhérer.
Les chaînages et encadrements de portes et de fenêtres en pierres de taille ne sont pas enduits, lorsque la pierre est choisie et taillée pour rester apparente. C’est souvent le cas au XIXème siècle, ces pierres sont alors finement bouchardées, leurs bords sont travaillés aux ciseaux pour créer une bande lisse.
27a, b et c. De gauche à droite :
Encadrement de porte en briques avec un arc surbaissé. Aillevillers et Lyaumont (70)
Encadrement en pierres de taille finement bouchardées
Ouverture préfabriquée en ciment dans un mur de moellon. Héricourt (70)
Les murs sont toujours enduits pour protéger la maçonnerie des intempéries, traditionnellement enduits à la chaux. L’enduit à la chaux est passé en trois couches. Un temps de séchage de trois à cinq jours est respecté entre chaque passe. La première couche est le gobetis, c’est un passage grossier qui permet de combler les espaces entre les moellons pour rattraper la planéité du mur. La deuxième couche est le corps de l’enduit. Enfin la dernière couche est la finition, elle permet de donner un aspect esthétique à l’enduit, sa couleur et sa texture. La finition posée sur les immeubles de logements ouvriers n’est pas particulièrement soignée.
L’enduit est en principe coloré à la deuxième et dernière couche par des pigments naturels mélangés à la chaux. La couleur de l’enduit varie en fonction des pigments trouvés dans la localité de la construction. En effet, les pigments à la base de la couleur proviennent de terres ou de pierre spécifique à un type de sol, comme par exemple les ocres du Jura.
Le pigment étant cher, l’enduit des logements ouvriers est souvent laissé de la couleur de la chaux.
L’enduit à la chaux demande un entretien annuel ou biannuel, la façade n’est pas ravalée, on passe seulement un lait de chaux sur les murs. Cette passe est une couche superficielle qui permet de protéger le corps d’enduit des intempéries d’une année sur l’autre.
A partir du XXème siècle, les bâtiments sont enduits au ciment. Ce matériau hydrofuge est passé en une fois et peut ensuite être peint. Il ne doit en principe s’appliquer que sur les maçonneries en béton ou liées au ciment, sous peine de causer aux maçonneries ou à l’enduit des désordres, comme la présence d’humidité, le décollement des enduits.
Les enduits au ciment n’ont pas besoin d’être repris annuellement, mais lorsqu’il faut les refaire il faut ravaler la façade entièrement pour en poser un nouveau.
Les maisons en bandes et les maisons accolées sont bâties avec peu de moyens, la couleur de l’enduit est souvent laissée de la couleur de la chaux. Parfois quand les encadrements de portes et de fenêtres sont enduits, ils peuvent être peints dans une couleur différente.
Les ouvriers ont rapidement personnalisé leur « morceau » de façade en la peignant d’une couleur différente de celle de leurs voisins.
29. Maisons accolées par six personnalisées par la couleur de leur enduit. Torpes (25)
Les enduits des maisons mitoyennes et individuelles ont des traitements souvent plus élaborés : faux-joints en joints creux, faux harpages peints autour des ouvertures et sur les angles de la construction dans des couleurs différentes, enduit lisse et rugueux créant des panneaux décoratifs ou des faux bossages.
Les maisons en bandes et les maisons accolées sont peu ornementées contrairement aux maisons individuelles et mitoyennes qui se singularisent par des détails esthétiques plus ou moins fonctionnels.
On remarquera les épis de faitage, corniches, des harpages, des pierres en saillies ou encore la réalisation de trompe l’œil peints dans des couleurs différentes. Une composition de façade est parfois agrémentée de modénatures représentant des archétypes de l’architecture régionale : ramée, colombages, etc.
Dans les cités ouvrières on appose parfois sur les maisons les initiales ou emblèmes de l’usine qui les fait construire.
30. Initiales des Mines d’Ostricourt de Ronchamp (70) formant la clef du tirant
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