L’activité de polyculture est dominante et la viticulture se limite à quelques arpents pour la consommation personnelle. Elle se distingue de la ferme de polyculteur par la présence d’une cave enterrée ou semi-enterrée, plus rarement d’un cellier, où l’agriculteur presse la vendange, vinifie et pratique le vieillissement et la mise en bouteille du vin.
Les façades sont enduites par souci technique et esthétique. Colorée par les sables locaux, la teinte caractérise un secteur ou une construction et anime les rues. Lorsqu'il n'y avait pas assez de sables, ou que ceux-ci n'avaient pas une texture suffisamment granuleuse, on pilait des tuiles, donnant ainsi à la façade une couleur très rouge. Une teinte bleutée signale l’ancienne présence d’une treille traitée au cuivre. Les enduits sont tirés à la règle et présentent une finition lissée ou grattée.
Les menuiseries sont peintes et constituent la palette d’accompagnement. Les pigments sont liés à la vie courante ou à l’activité viticole ou agricole : suie de cheminée, sulfate de cuivre, sang de bœuf... Les portes d’entrée sont souvent en bois ordinaire peint, parfois en bois noble (chêne, châtaignier), laissé naturel et vernis.
Illustrations 25 à 27.
Pour des économies de moyens, les encadrements d'ouvertures pouvaient également être constitués de bois ou de briques, puis un badigeon en trompe-l’œil dessinait un encadrement. On retrouve ce type de finition pour des dessins de pierres d’angle et des fenêtres, l’impôt étant autrefois calculé sur le nombre de fenêtres.
Illustrations 28 et 29. Dessins de pierres d'angle et de fenêtre en trompe-l'oeil