Plusieurs raisons ont motivé la construction de nouvelles églises au XXème siècle en France :
En Franche-Comté, la construction des églises nouvelles est due en grande partie à la création de nouvelles paroisses en périphérie des villes, soit dans les nouveaux quartiers ouvriers des années 30, soit dans les grands ensembles construits dans les années 1955/60.
La plus célèbre, Notre-Dame du Haut, à Ronchamp en Haute-Saône, se fonde toutefois sur la reconstruction de chapelles plus anciennes, dans un lieu de pèlerinage. Voir les sites de la Colline Notre-Dame du Haut Ronchamp et de la Fondation Le Corbusier
|
|
Illustr. Chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp (70), 1965 - Le Corbusier architecte |
Jusqu’au XXème siècle, l’église doit être vue de tous et constitue une balise dans le paysage.
Elle occupe le centre du village, domine le paysage sur un point haut et se signale par son clocher qui émerge des constructions voisines. Sa forme singulière doit la différencier de tout autre construction, même publique.
L’édifice du culte doit être à proximité des maisons mais isolé de la circulation et des bruits par un large parvis, une place ou un mail planté.
Le début du XXème siècle voit apparaitre une première évolution.
La hauteur et le volume ne sont plus considérés, ni même acceptés, par la majorité du clergé comme des attributs distinctifs de l’architecture religieuse. Les axes de recherche se concentrent sur :
Illustr. Eglise Saint-Luc, 1968 Censelme arch. Lons le Saunier (39) - 04/2017
Illustr. Eglise Sainte-Anne, Tavaux (39) | Illustr. Eglise Saint-Jean l'évangéliste, Dole (39) |
La disparition des clochers
La construction des églises dans les grands ensembles modifie leur rapport au site. Elles sont implantées en milieu urbain dense où se pose la question de leur identification. Le clocher peut-il demeurer symbole du lieu de culte catholique dans un environnement où tous les immeubles le dépasseraient en hauteur ?
Illustr. Eglise Saint-Luc, Lons le Saunier (39) - 04/2017
La conception relève d’une recherche de formes innovantes, témoignage du renouveau de l’Église et de sa volonté d’adaptation au monde moderne. Cette image de modernité est un des principes de Vatican II.
La tendance à la rupture formelle par rapport à l’environnement bâti est généralisée. Elle est aussi le résultat d’expériences de la part des architectes qui trouvent toujours dans le programme de l’église une occasion d’exprimer librement leur créativité et de faire œuvre.
Illustr. Eglise Saint-Jean l'évangéliste, Dole (39)