A partir du XVIIIe - XIXe siècle, le développement significatif des sites de production en manufacture nécessite l’emploi et l’accueil d’un nombre croissant d’ouvriers. Ces sites étant implantés à l’écart des bourgs, les exploitants doivent prendre l’initiative de construire sur place des logements pour leurs employés.
Ces constructions répondent au besoin évident de tenir à proximité du lieu de travail les ouvriers, de manière à ce qu’ils soient dans des conditions optimales de production dans une démarche parfois paternaliste (pas de long trajet le soir et le matin pour regagner son domicile, donc pas de retard et moins de fatigue, une présence sur site constante si nécessaire).
Ces logements sont soit des dortoirs intégrés à l’atelier, soit des appartements regroupés dans de petits immeubles.
Les caractéristiques principales de ces logements sont leur regroupement dans des bâtiments indépendants mais toujours sur le site de production, et une composition de plusieurs pièces pouvant accueillir l’ouvrier et sa famille.
Ces logements et leur généralisation constituent une avancée sociale considérable pour l’ouvrier, qui auparavant était logé de manière précaire dans des baraquements ou au sein de l’atelier.
La toiture reste traditionnelle, principalement en longs pans, parfois en demi-croupes mais rarement en croupe. L’inclinaison des pans de toiture dépend de la région où est construit le bâtiment, de la surface à couvrir et des matériaux de couverture.
La toiture en demi-croupe permet d’éviter l’arrachement lié au vent.
Les débords de toiture sont souvent inexistants (0-40 cm).
17. Croquis des différents types de toiture
Le bois et les pierres de lave ont été employés en couverture pour ces constructions sur des sites très anciens. Mais les tuiles plates, ou canal, ou encore en écailles, puis plus tard, mécaniques, sont préférées, car elles sont moins coûteuses, moins lourdes et délicates à poser.
Les premiers types de tuiles de terre cuite sont produits dans la région par des entreprises locales dans des communes au sous-sol argileux. Les productions des tuiles locales disparaissent en partie après la révolution industrielle et en quasi-totalité à la seconde.
18. Diagramme des pentes