Loin d’être le fruit du hasard, l’implantation originelle d’un village dans son environnement répond à un certain nombre de « règles » non écrites, issues du bon sens et de la connaissance que les anciens avaient du milieu naturel dans lequel ils s’aventuraient. Les constructions devaient être implantées hors des zones humides mais proches de la ressource en eau, hors des meilleures terres cultivables mais également proches de celles-ci pour une exploitation facilitée, à l’abri des vents dominants, éventuellement en position défensive, etc.
Une lecture attentive du relief, restitué par les courbes de niveau, apporte un éclairage pertinent sur les raisons de tel ou tel type d’implantation, et permet de tirer des enseignements sur la manière de respecter la structure urbaine et paysagère d’un village lors de son extension.
Au-delà des évolutions récentes liées à la hausse de la démographie, la plupart des formes de village ont tenu compte de la présence de la route. Source d’échanges et de déplacements de personnes/marchandises, elle rend possible la vie du village ancestral. Certaines morphologies découlent d’une greffe sur cet axe ou au contraire d’un relatif recul par rapport au trafic.
La forme la plus connue est celle du village-rue, soit l’application à l’extrême d’un développement tirant parti de la route. Le modèle original est formé d’un linéaire de constructions de part et d’autre de la voie. Les rues parallèles en second rideau sont souvent apparues plus tardivement.
Illustr. 1 & 2 Les Fourgs (25) : Linéaire et photo La structure linéaire est particulièrement lisible en isolant visuellement sur le schéma le seul bâti |
Selon la largeur de la rue, celle-ci peut devenir l’espace public principal du village. Les constructions forment alors un cadre le long de celle-ci. Elles sont alignées pour la plupart, et relèvent d’un panel réduit de typologies architecturales.