Loin d’être le fruit du hasard, l’implantation originelle d’un village dans son environnement répond à un certain nombre de « règles » non écrites, issues du bon sens et de la connaissance que les anciens avaient du milieu naturel dans lequel ils s’aventuraient. Les constructions devaient être implantées hors des zones humides mais proches de la ressource en eau, hors des meilleures terres cultivables mais également proches de celles-ci pour une exploitation facilitée, à l’abri des vents dominants, éventuellement en position défensive, etc.
Une lecture attentive du relief, restitué par les courbes de niveau, apporte un éclairage pertinent sur les raisons de tel ou tel type d’implantation, et permet de tirer des enseignements sur la manière de respecter la structure urbaine et paysagère d’un village lors de son extension.
Situé au sein du massif du Jura à une altitude moyenne de 1000 m, ce secteur est entièrement compris dans le périmètre du Parc naturel régional du Haut-Jura, et se caractérise par un habitat dispersé.
Les Hautes-Combes composent la frange orientale des hauts-plateaux et dominent la vallée de la Valserine.
L’habitat dispersé des villages des Hautes-Combes est lié à la conjugaison de plusieurs facteurs : la politique de la mainmorte, le défrichement par chaque nouveau colon-paysan et les conditions climatiques défavorables.
Cette pratique a contribué à fossiliser un habitat pionnier dispersé, en interdisant tout déplacement lointain et en empêchant la formation de village ou de hameau.
La commune la plus caractéristique est celle de Bellecombe.
Illustr. 1 Bellecombe (39) : Implantation du bâti