Loin d’être le fruit du hasard, l’implantation originelle d’un village dans son environnement répond à un certain nombre de « règles » non écrites, issues du bon sens et de la connaissance que les anciens avaient du milieu naturel dans lequel ils s’aventuraient. Les constructions devaient être implantées hors des zones humides mais proches de la ressource en eau, hors des meilleures terres cultivables mais également proches de celles-ci pour une exploitation facilitée, à l’abri des vents dominants, éventuellement en position défensive, etc.
Une lecture attentive du relief, restitué par les courbes de niveau, apporte un éclairage pertinent sur les raisons de tel ou tel type d’implantation, et permet de tirer des enseignements sur la manière de respecter la structure urbaine et paysagère d’un village lors de son extension.
Indépendamment des lacs et des cours d’eaux, certains espaces présentent une humidité naturelle en sous-sol ou stagnante en surface. Celle-ci peut être notamment le fruit de résurgences. Une végétation et une faune peuvent y être spécifiques, la construction n’y a pas été développée en priorité.
Certaines communes ont opté pour une mise à distance de ces milieux. Dans d’autres cas, ces espaces sont inclus dans le périmètre urbanisé, laissés vides de constructions. L’urbanisation en dentelles est une morphologie héritée de ce principe. Les vides non bâtis et les espaces construits se succèdent ; le village est marqué par de nombreuses respirations végétales.
Grand'Combe-Chateleu (25) | |
Illustr. 1 Vue depuis l'une des zones humides | Illustr. 2 Répartition de la construction |
La présence de résurgences peut être couplée avec la proximité de cours d’eau. Une différence de topographie faible et des sols facilement saturés par l’eau souterraine amplifient le phénomène, en agrandissant les espaces potentiellement inondables.
L’urbanisation initiale s’avère très peu dense, mais le village conserve le principe de noyau. Le contexte privilégie les gros volumes bâtis, greffés sur le réseau de route.